"Je m’appelle Renée. J’ai cinquante-quatre ans. Depuis vingt sept ans, je
suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un bel hôtel particulier avec cour et
jardin intérieurs, scindé en huit appartements de grand luxe, tous habités,
tous gigantesques. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j’ai des
oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une
haleine de mammouth. Je n’ai pas fait d’études, ai toujours été pauvre, discrète
et insignifiante. Je vis seule avec mon chat(…) Comme je suis rarement aimable,
quoique toujours polie, on ne m’aime pas mais on me tolère tout de même parce que je
corresponds si bien à ce que la croyance sociale a aggloméré en paradigme de la
concierge d’immeuble (…)
Mais surtout, je suis si conforme à l’idée que l’on se fait des concierges qu’il ne viendrait à l’idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants."Je m’appelle Paloma, j’ai douze ans, j’habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mes parents sont riches, ma famille est riche et ma soeur et moi sommes par conséquent virtuellement riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c’est le bocal à poissons, la vacuité et l’ineptie de l’existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C’est pour ça que j’ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. »
RÉSUMÉ DU FILM
Paloma, 11 ans, vit dans un immeuble parisien de grand standing, au 7 rue de Grenelle. Elle
communique peu avec son père, ministre, sa mère, une intellectuelle « au foyer », adepte de la
psychanalyse, des antidépresseurs et du champagne ainsi que sa soeur Colombe qui fait sa thèse de
doctorat. C’est pourquoi elle décide, « dans 165 jours », à l’occasion de son 12e anniversaire, de se
suicider.
La concierge de l’immeuble, Renée Michel, 54 ans, vit seule avec son chat Léon, et personne dans
cet immeuble huppé ne soupçonnerait l’étendue de sa culture, tant elle passe ses journées à dévorer
des ouvrages en tous genres, allant de la littérature, à la philosophie, en passant par l’esthétique
japonaise. Tout va changer quand, à la suite du décès d’un des propriétaires, l’appartement désormais
vacant va être racheté par un Japonais, M. Ozu qui, lui, va très vite percer à jour la véritable face
cachée de la concierge. Dès leur première rencontre, la connaissance d’ « Anna Karénine » de Tolstoï
va créer une complicité qui ne va que se renforcer au fil des jours. Une invitation à dîner, puis une
après-midi passée ensemble vont contribuer à les rapprocher.
Pour Paloma, les choses évoluent différemment : les conflits avec ses proches ne font que s’accroître.
Tentant de fuir sa famille, elle demande à Mme Michel si elle peut passer quelques après-midi en sa
compagnie. C’est ainsi qu’elles font connaissance et s’apprécient mutuellement, dès les premiers
instants. Grâce à la complicité de son amie portugaise, Manuela, ainsi que celle de Paloma,
Mme Michel va s’ouvrir et lentement accepter l’inclination qui la pousse vers M. Ozu. Tout irait bien,
jusqu’au jour où …
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